Lichen plan annulaire atrophique: un cas pédiatrique

[Annular atrophic lichen planus: Pediatric case]

Fatima Zahra Elfatoiki1, Leila Zanjari1, Hayat Dahbi Skali1, Farida Marnissi2, Fouzia Hali1, Soumia Chiheb1

1Department of Dermatology, Ibn Rochd UHC, 1 quartier des hopitaux 20000, Casablanca, Morocco, 2Department of Anatomo-pathology, Ibn Rochd UHC, 1 quartier des hopitaux 20000, Casablanca, Morocco

Corresponding author: Dr. Fatima Zahra Elfatoiki

Submission: 31.03.2020; Acceptance: 12.06.2020

DOI: 10.7241/ourd.2020e.59

Cite this article: Elfatoiki FZ, Zanjari L, Skali HD, Marnissi F, Hali F, Chiheb S. Lichen plan annulaire atrophique: un cas pédiatrique [Annular atrophic lichen planus: Pediatric case]. Our Dermatol Online. 2020;11(e):e59.1-e59.3.

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ABSTRACT

Annular atrophic lichen planus is the most rare variant of lichen planus. A 8-year-old patient presented with a 2-year history of a pruritic eruption on the trunk and extremities, characterized by several annular lesions. The lesions had an erythematous papular border with an atrophic center. Histopathologic examination objectived a typical features of lichen planus. The patient had been treated successfully with high-potency topical steroids. We add a new case of annular atrophic lichen planus in childhood to the literature.

Key words: Lichen planus; Annular; Atrophy; Pruritus; Border


RÉSUMÉ

Le lichen plan annulaire atrophique est la variante la plus rare du lichen plan. Patiente de 8 ans, présentait depuis 2 ans des lésions annulaires prurigineuses du tronc et des extrémités. L’examen clinique montrait des érythémateuses à bordure surélevée et à centre atrophique. L’examen histologique objectivait un aspect typique de lichen plan. La patiente était traitée efficacement par des dermocorticoides de classe forte. Nous rajoutons un nouveau cas de lichen plan annulaire atrophique à la littérature.

Mots clé: Lichen plan; Annulaire; Atrophie; Prurit; Bordure


INTRODUCTION

Le lichen plan annulaire atrophique est la variante la plus rare du lichen plan. Décrit pour la première fois en 1991 par Friedman and Hashimoto. Il se présente sous forme de lésions érythémato-violacées annulaires à centre atrophique avec un aspect histologique typique de lichen plan [1]. Très peu de cas ont été décrits dans la littérature. Nous en rapportons un cas chez une enfant de 8 ans.

OBSERVATION

Il s’agissait d’une patiente de 8 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, qui présentait depuis 2 ans des lésions annulaires prurigineuses à évolution centrifuge localisées au niveau du tronc et des membres inférieurs.

L’examen dermatologique retrouvait des lésions annulaires érythémato-violacées, à centre atrophique et bordure légèrement infiltrée (Figs. 1 and 2). Il n’y avait pas d’atteinte muqueuse buccale ou génitale, ni d’atteinte phanérienne.

Figure 1: Lesions annulaires du tronc.
Figure 2: Lésions érythémato-violacées, à centre atrophique et bordure infiltrée.        

La biopsie cutanée avait montré un infiltrat inflammatoire lymphocytaire grignotant la membrane basale, une incontinence pigmentaire et une vacuolisation de la basale. Il a été noté également une raréfaction et une fragmentation des fibres élastiques en particulier au niveau du derme papillaire.

Ces aspects clinique et anatomo-pathologique étaient en faveur d’un lichen plan annulaire atrophique.

La patiente était traitée par des dermocorticoïdes de classe forte avec une bonne évolution. Le recul est de 6 mois.

DISCUSSION

L’originalité de notre observation réside en la rareté de cette entité et sa survenue chez l’enfant.

Le lichen plan est une dermatose inflammatoire chronique évoluant par poussées, de survenue rare dans la population pédiatrique [2]. Le lichen plan annulaire atrophique est la variante la plus rare du lichen plan. Sur le plan clinique, elle est caractérisée par des papules violacées prurigineuses annulaires à centre atrophique pigmenté et à bordure surélevée, évoluant de façon centrifuge. Les zones de prédilection sont le tronc et les extrémités. L’évolution est chronique, par poussées rémissions, comme c’est le cas pour le lichen plan classique [1].

L’aspect annulaire et atrophique des lésions est due à l’activité élastolytique des cellules inflammatoires, avec formation de centres de cutis laxa acquis localisés.

L’histologie est similaire à celle du lichen plan classique [3].

La biopsie cutanée de la bordure active montre essentiellement une hyperkératose orthokératosique, une hypergranulose et une hyperacanthose surmontant de larges papilles. Le derme est le siège d’un infiltrat lympho-histiocytaire grignotant la basale par endroit avec une vacuolisation de cette derniere. Néanmoins, la biopsie du centre atrophique objective un épiderme aplati avec une perte des crêtes. Les fibres élastiques sont détruites dans le derme papillaire, avec ou sans infiltrat lymphocytaire. En microscopie électronique, les fibres élastiques apparaissent fragmentées [1].

Le traitement du lichen plan annulaire atrophique rejoint le traitement du lichen plan classique et repose sur les dermocorticoïdes, les inhibiteurs de la calcineurine topiques, le calcipotriol topique et la photothérapie. Dans les formes résistantes, des thérapeutiques systémiques peuvent être proposée. En première ligne, les rétinoïdes, le méthotrexate, l’azathioprine, les corticoides, l’hydroxylchloroquine et la dapsone. En cas d’échec, la cyclosporine, l’azathioprine et le myphénolate mofétil représentent des options thérapeutiques de deuxième intention [3,4]. Notre patiente avait bien répondu aux dermocorticoïdes classe forte malgré la faible efficacité de ces derniers rapportée dans la littérature [5].

Le lichen plan annulaire atrophique est une variante très rare du lichen plan. Sa survenue chez l’enfant est exceptionnelle. Notre cas illustre ce rare diagnostic différentiel des dermatoses annulaires à connaitre par les dermatologues.

Consent

The examination of the patient was conducted according to the Declaration of Helsinki principles.

The authors certify that they have obtained all appropriate patient consent forms. In the form the patient(s) has/have given his/her/their consent for his/her/their images and other clinical information to be reported in the journal. The patients understand that their names and initials will not be published and due efforts will be made to conceal their identity, but anonymity cannot be guaranteed.

REFERENCES

1. Friedman DB, Hashimoto K. Annular atrophic lichen planus. J Am Acad Dermatol 1991;25 392–4.

2. Pandhi D1, Singal A, Bhattacharya SN. Lichen planus in childhood:a series of 316 patients. Pediatr Dermatol. 2014;31:59-67.

3. Morales-Callaghan A Jr, Martinez G, Aragoneses H, Miranda-RomeroA. Annular atrophic lichen planus.J Am Acad Dermatol 2005;52 :906-8.

4. Tamer F, Orenay OM, Sarifakioglu E, Bayrak R. Annular atrophic lichen planus:a rare clinical entity. J Dtsch Dermatol Ges. 2017;15:831-2.

5. Ponce-Olivera RM, Tirado-Sánchez A, Montes-de-Oca-Sánchez G, León-Dorantes G, Mercadillo-Pérez P. Annular atrophic lichen planus. Int J Dermatol. 2007;46:490-1.

Notes

Source of Support: Nil,

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